Nébuleuse

Le site municipal de Saint-Apollinaire-de-Rias comprend, comme "domaine" le site de l'Association "Les Rias", laquelle gère la Bibliothèque Municipale et son "espace Public Numérique" (Point Accès Public Internet) -deux autres domaines - et assume, sous responsabilité municipale, la gestion globale du site (délégation par convention).

Divers sites/compagnons de route l'accompagnent : le Sivu des Inforoutes de l'Ardèche, nous hébergeant et portant, les blogs créés, les sites services utilisés, le wiki, et, encore à apprivoiser, le mégasite de Villes-Internet...

Tout cela constitue une nébuleuse difficile à cerner, mais dont la modélisation est d'autant plus indispensable que site d'une toute petite commune, nous n'avons pas la base solide d'assises structurées en services ni le cadre sécurisant d'objectifs quantifiés.

Entre étroitesse des bases et vertigineuse liberté intersidérale... Ou un blog entre béquille et fusée.

Et pour éclairage ou repères, le Galilée du "Et pourtant, elle tourne", Giordano Bruno et la preuve par Mendéléiev...

Pour la bonne compréhension de ce blog dont les messages s'enchainent à partir d'un tableau initial, nous conseillons de le lire en suivant l'ordre chronologique des messages à partir du sommaire.


jeudi 29 septembre 2011

Bilan d'bilan !

Début janvier 2011 : Saint-Médard-en-Jalles et quatre arobases pour le village...

 


Fin août 2011 : refaire déjà un bilan et avec des problèmes techniques multiples et récurrents qui vous donnent l'impression de gravir une pente savonneuse et de re-glisser à chaque fois jusqu'en bas au moment d'atteindre le sommet.

Faire un bilan dans ces conditions... Explorer/exploiter les nouvelles ressources de Villes-Internet dans ces conditions !   La tentation de dire "pas possible, on verra l'an prochain"... C'est la faute aux problèmes techniques..

Mais tous ces gens qui vous font confiance et qui ont travaillé, souvent à la limite de leurs possibilités actuelles et qui attendent.

Alors ? Alors, téléphoner, retéléphoner, re-re téléphoner, s'acharner un peu à la limite  et au détriment du dossier. Puis quand l'essentiel s'est débloqué, après 2h30 de travail  d'une agence spécialisée, tout envoyer, vite, sans mettre ce qu'on voulait rajouter (l'impasse sur les circuits-courts et l'autosuffisance alimentaire de qualité ne vient que de là...) et vite envoyer-tant que ça marche, sans re-relire, ni plus de concertation.  Ouf c'est parti ! (1)


Début septembre 2011 : où en est-on ?

On est dans l'action, certes, sans vacances. L'impression de manquer de recul ; et le besoin d'écrire pour y voir plus clair. Et ce blog y aide.

Et puis des questions claires comme "Sur quoi a-t-on avancé, si on a avancé depuis janvier ? Et quels rapports avec l'Internet ?

- on a avancé dans la mise en oeuvre ou la tentative de mise en oeuvre de processus de patrimonialisation, notamment autour du scolaire - comme avec la réalisation des livres d'Eliane sous Calaméo ou Daily Motion (version sonore)  et d'autres... ou avec l'exploitation des photos de classe de Nanette Fert - de Picasa aux recherches sur archives...
- on a aussi avancé dans la compréhension de ces processus et l'appréhension de leur rôle possible, dans  un territoire de projet, pour le le développement économique, social et culturel...avec l'exemple du Mézenc et la participation à la Fête du Fin Gras. La vidéo qu'on nous redemande souvent lors de projections...
- on a avancé recemment, lors des journées du patrimoine quand le groupe de travail a choisi les vidéos à afficher sur le site de Villes-Internet - les rapports entre patrimonialisation et choix de l'image qu'on veut donner du pays, entre patrimonialisation et défense de la langue qu'on commence à appeler l'"occitan" -sans oublier le "patois", et entre patrimonialisation et démocratie participative.

- l'implication des élus s'est développée avec la transmission d'informations et de liens pour le site, à partir de leurs acquis des réunions,
- les quatre arobases semblent avoir modifié la perception sinon de l'Internet dans la commune, car le site est connu, du moins de sa dimension officielle, par delà la commune, le département, la région...
- autre conséquence imprévue ; pendant de l'extension du réseau, un effet  renforcement identitaire de la commune ou du plateau.qui peut ne pas être sans lien avec les recompositions territoriales effectuées et annoncées et la manière dont elles sont mises en oeuvre, sans réelle consultation des populations...

-Avancée semble-t-il, aussi, au niveau de la démocratie participative. je crée du patrimoine - cette chanson travaillée au préalable, que vous recueillez avec votre micro pour la mettre sur le site - elle me survivra. Implication, volonté de transmettre, choix de ce qu'on veut transmettre. Agir après sa mort... par ailleurs on est content lorsq'un va sur le site d'écouter parler et de voir ces "anciens qui nous ont quittés" démocratie participative et implication dans la création du futur, comme avec la rédaction et la signature de cette pétition demandant le maintien des postes pour le CAPES d'Occitan..
-Avancée aussi au niveau de la démocratie participative en matière d'économie rurale avec la floraison ou  le début de floraison de pancartes annonçant les circuits courts de distribution de viande ? Démocratie participative ou initiative personnelle à portée citoyenne avec cette volonté affirmée et partagée de développer sur le plateau une "autosuffisance alimentaire de qualité"; ce qui motive aussi la création à six producteurs d'un magasin de vente. L'internet là dedans ? Pourvoyeur d'informations et contacts, de liens avec le CDRA. Pour notre site, le choix de faire connaître pour valoriser ces initiatives et inciter à leur développement.
-Et le mouvement réciproque d'appropriation citoyenne avec les apports choisis, l'intégation d'expériences extérieures au patrimoine local - du Fin Gras aux expos photos d'Arles, à certaines expositions partagées  (Kiefer/Barcelo/Quai Btanly...sans oublier le flux numérique - comme marée montante au galop, de l'installation de Sandison à Branly...)


                                                                                            INTERNET
  




Jacqueline Cimaz

1. Les problèmes rencontrés par ordre chronologique :

- disparition des données saisies en réponse au questionnaire.
Hypothèse explicative après beaucoup de temps perdu : plusieurs personnes qui suivent la "ville" ont accès au mot de passe : une des personnes, A, ouvre le site à 8h. La référente, bénévole, y travaille de 9h à 11h, valide et ferme. La personne A ferme à midi validant ainsi ce qui était l'état du site à 8h et écrasant donc les données rentrées entre 9 et 11h. Hypothèse d'autant plus plausible qu'après en avoir parlé, ce problème ne parait plus s'être reproduit. La parade pour une autre année : que les personnes qui suivent le site puissent avoir accès à une image de celui-ci, comme la version imprimable, mais pas à l'original actif. A noter que l'an passé ce problème ne s'était pas posé alors que le SIVU avait rentré quelques données... Logiciel différent ?

- impossibilité de rentrer les vidéos envoyées, seuls les titres étaient pris en compte. Après plusieurs interventions, c'est semble-t-il les services de Villes-Internet qui les ont rentrées. Du coup nous n'avons pas fait d'autres envois de vidéos d'autant qu'il n'était pas possible d'établir un lien allant de réponses au questionnaire vers la vidéo. Une solution pourra-t-elle être trouvée ?

- impossibilité de rentrer une ville dans le "réseau". Après divers échanges téléphoniques, il apparait que la plage à cocher avec l'information est occultée par une tache blanche. Après renseignements, en cliquant en aveugle à l'emplacement vraisemblable, ça marche !
Explications reçues : problème de navigateur vétuste ; mais même problème avec Mozilla qu"avec Internet Rxplorer quel que soit l'appareil utilisé (essai sur quatre appareils)

- impossibilité de saisir les initiatives dans le questionnaire.
D'abord ignorance que leur nom devait apparaitre sous la plage de saisie. Après une saisie de Villes internet, le dysfonctionnement est bien visible, mais le problème subsiste quel que soient l'ordinateur et le navigateur utilisé.
Finalement  travail  d'in-cité qui répare le bug attribué semble-t-il à un bug du navigateur. Il faudrait un bug de plusieurs navigateurs ; àa marche, donc saisie des initiatives en une vingtaine de minutes et envoi avant nouveau bug
 Mon hypothèse : des scripts d'erreur s'affichant sur les écrans - même après envoi du questionnaire et ailleurs évoquant une "erreur" avec "Daily Motion, c'est que des morceaux de fichiers se promenant avec les déboires liés aux tentatives de mises en ligne des vidéos, ont joué le rôle de virus, ce qui expliquerait à la fois l'impossibilité de saisie des villes du réseau  et la non saisie des initiatives.

Est-ce plausible ?

Il faudrait savoir si d'autres espaces-villes ayant tenté de rentrer des vidéos sous Daily Motio, ont rencontré le même type de problèmes que St Apo.


A noter par ailleurs, ce qui est gênant : le fait que l'ordre d'impression des feuilles ne corresponde pas à l'ordre de saisie du questionnaire tel que présenté sur écran...

En tous cas on peut remercier les divers services pour leur patience, leur gentillesse et leur travail.
On peut dire aussi que ces bugs n'ont rien d'étonnant en période de rodage d'un site aussi complexe et énorme que celui de Villes-Internet ; l'étonnant ce n'est pas les bugs, mais le fonctionnement d'un ensemble aussi complexe et sur lequel tant de personnes travaillent en même temps...

Quatre initiatives récentes

mises sur le site Internet en avançant sur la synthèse de l'année passée, et donc le dossier Villes Internet,  et en suivant les actions en cours sur leur terrain (du point de vue, cela va de soi  : "Que leur apportent  l'internet en général, les TIC même, et, en particulier le(s) site(s) et les blogs (cf notre "nébuleuse Internet")" / "Qu'apportent-elles, elles,  aux sites, blogs ?")

Donc, dans l'ordre de mise en ligne :

- Choix participatif de vidéos.

Pourquoi ? Un peu la dynamique des actions, un peu les intempéries qui ont transformé la Fête du patrimoine pour laquelle on voulait parler de "patrimonialisation" à l'aide du site et de blogs avant d'aller fêter les arobases sur l'esplanade du temple.
Là accès à Internet menacé par l'orage, donc réduit en temps, impossibilité d'aller en extérieur (pluies violentes avant la grêle), public réduit (plusieurs nous ayant fait savoir que leur venue dépendait du temps.)

Donc, dans l'urgence,  le public se mue en groupe de travail convaincu qui entre d'emblée dans le repérage sur le site de vidéos à transmettre à Villes-Internet,  comme représentatives de notre patrimoine local.

Une discussion fine - une étonnante connaissance du site - des argumentations fouillées et pertinentes...

Du coup, on décide de suite d'en faire une "initiative" parce que ce temps collectif dans l'urgence a été d'une extraordinaire densité - fécond et efficace...

Ensuite pour la partie "fête à l'arobase", la pancarte élue (celle située au pied de la montée des Baraques en venant de Vernoux) étant inaccessible sous l'orage, Live-Box éteinte, nous avons mis à profit l'unique - mais grand et beau et en chocolat (et pas facile à faire !) arobase du gâteau d'Eliane. Succulent de surcroît ! Et si photogénique et innovant que la presse locale et départementale s'en est emparé. Brèche en chocolat dans ce mur de techniques sophistiquées parfois mis en avant et qui fait peur d'un  Internet, pourtant facile d'accès ?




Recueil de mémoire, de documents, fabrication de documents oraux ou iconographiques... Tout cela a fait qu'on s'implique, participe et sente le besoin, pour aller plus loin,  et dans un même mouvement
- de découvrir un exemple où les processus de patrimonialisation aient débouché sur un projet innovant transformant la vie locale - vie économique, sociale, scolaire - culturelle...

- et, en même temps, d'appréhender la somme de recherches théoriques - historiques, sociologiques, psychologiques (cf le côté féminin de l'élevage...), agronomiques, économiques, politiques (le statut particulier du "être aux confins")... nécessaires...

- de pouvoir donc envisager de s'impliquer dans des choix collectifs fondés sur la tradition et sur la prospective, sur des études de marchés précises, sur des choix philosophiques (bioéthique et bio-diversité...)

Nous avons travaillé un an sur le projet du Fin Gras du Mézenc. Une année marquée par des temps forts : la fête de la science 2010 : "Bioéthique et biodiversité", ses préparatifs, son vécu, la mise en site, le travail - pas fini - sur la constitution d'un herbier avec plantes sèches et d'un herbier pédagogique sur le site (en cours et une forme à changer...) Et puis ce voyage du 5 juin pour participation à la Fête du Fin Gras, après visite botanique sous pluie battante... Ce défilé éclatant sous le soleil. l'interview de Mermet entendue autrement que son intervention d'octobre 2010... (cf la vidéo dans l'Espace Media - sur laquelle on ne peut faire de lien, ou sur notre site.)

Entre le recueil de chansons et le suivi de la cistre jusqu'aux nouveaux restaurants du Mézenc ou à la boucherie de notre plateau, de nouvelles questions s'ouvrent pour la recherche de voies de développement inédites ancrées dans le patrimoine mais ne relevant pas seulement du "tourisme" (Encore que 3000 personnes au repas du Fin gras sous la tente, même si ça relève d'un tourisme - essentiellement local ) 

Bref de patrimonialisation en démocratie participative, une question de culture mais qui ouvre peut-être aussi la voie d'une autre culture de l'économique ?  Le début d'un questionnement auquel nous avons commencé à travailler à partir des circuits courts et magasin de producteurs...

Une autre culture en gestation  de l'économie et de la vie rurales.


- Entre galère et intérêt ou la construction d'un réseau de Villes... 

Le pendant externe du processus de patrimonialisation : découvrir ce qui se fait ailleurs, conserver ce qui nous intéresse...

Et ce qui devrait être évident : initier des échanges, établir une discussion à deux, trois ou quatre sur des points précis . Un débat dont une synthèse puisse apparaître au même titre que les articles sur Villes-Internet. Quelque chose qui soit de nature à faire avancer tout le monde...

Arles est déjà sur notre site... C'est même une rubrique du menu "Les Rias"  (stage photos 2009, cadre projet "Mouvances")


- Au lieu de se souvenir ou ouvrir 2011-2012 (l'initiative sur Villes-Internet). Il y aussi le blog du même nom "Au lieu de se souvenir" où Pierre Ménard a commencé à écrire pour préparer le workshop.

ou la re-venue de Pierre Ménard deux ans après "Média en quête d'identité" un travail sur le livre numérique (et non numérisé ou autrement homothétique...). Re-venue, toujours dans le cadre de la Fête de la Science,  armée d'un worshop, en contre-point du projet "Du recueil de mémoire à l'écriture tranmédia".

A partir de la représentation du territoire, abordé là, semble-t-il, comme lieu (dans toute la polysémie du terme), et pour mieux l'appréhender, création d'oeuvres multimedia...

Où l'on rejoint la problématique de la forme déjà  posée par Camboulive (se poser devant la vidéo et la regarder n'est pas la même chose que de faire le tour de la salle, d'une "photo" à l'autre, même si l'ordre de celles-ci est le même. En créant une fausse continuité dans le passage d'une" photo" à l'autre, la vidéo dilue encore plus l'identité (de la tête de pile)  que ne le fait la rupture spatiale entre deux "photos" affichées.

Une problématique de la forme récemment abordée par Sylvette Béraud-Williams et que Jean-Pascal Dubost laboure depuis des années ou des décennies,  de manière particulièrement approfondie sur ses messages de "Rêverie au travail".



(1) galère de la mise en ligne. Un autre message quant aux difficultés techniques rencontrées. Un temps perdu pour enrichissement et synthèse... Des problèmes qui peuvent décourager des participants surtout là où il n'y a pas de professionnels  pour faire la saisie.

dimanche 11 septembre 2011

L'annonce de la création de ce blog sur le Site de Villes-Internet et quelques autres travaux...



Après "pause méthodologique" ou "bilan d'une année de travail, un long article, une nouvelle initiative annonçant la création de ce blog ci  et les choix quant à ses utilisations, puis la publication d'un évènement dans le cadre des journées du patrimoine! 


 
 

   L'affichage de l'initiative de Saint-Apollinaire-de-Rias


                                                                                 Celle de l'évènement 
  
                                                          


     Des tentatives renouvelées de création de réseaux....


Arles, et notre proposition sous forme de commentaire....


Bientôt d'autres initiatives ou articles ou évènements  :


- la Fête de la science 2011 avec la venue de Pierre Ménard qui animera un workshop s'articulant sur le concours vidéo du printemps et ses réalisarions "Au lieu de se souvenir".

Le blog "Les Rias" qui a servi au projet "Media en qête d'identité" n'étant plus très opérationnel,  un blog dédié à cette opération vient d'être créé "Au lieu de se souvenir".


- D'éventuels liens évec le projet "Du recueil de mémoire à l'écriture transmedia" qui se poursuit en 2011-2012, seront à préciser. Une réunion avec l'équipe de l'ESAD Grenoble-Valence devrait bientôt avoir lieu...


- Il doit aussi y avoir début novembre, dans le cadre de ce projet,  la restitution de la résidence de Jean-Pascal Dubost - une réflexion approfondie aussi sur l'utilisation du blog dans un processus d'écriture littéraire.


Les publications sur le site de Villes-Internet répondront à des temps forts de ce projet complexe.


Quant à ce blog ci, de Site en Ville I, il devrait être  blog-notes et blog d'essai, un usage bien identifié par Jean-Pascal Dubost.


Il dispose d'ailleurs d'un outil intéressant dans la mesure où il sera possible d'interroger et faire parler ces statistiques (notamment au travers d'articles brefs, d'initiatives ou de procésés plus interactifs). Cet outil, ce sont les taux de consultation des initiatives...
Un feed-back intéressant... pour peu bien sûr qu'il puisse être rapproché d'autres données.


jeudi 8 septembre 2011

Temps d'un soupir après la pause

"Un an de travail avec Villes-Internet ?" ou  "Pause méthodologique", une tentative de bilan.
Une nécessité, pourquoi ?
D'abord parce qu'adhérente à la FOL 07, l'association Les Rias  a toujours travaillé par année scolaire. Ensuite parce que les 4@ 2011 ont légitimé notre modeste travail de patrimonialisation, que celui-ci s'est élargi, enrichi aussi des apports des voyageurs, de la belle chanson de Pierre, fleuron des rencontres "patois"... Parce qu'il n'y a pas besoin d'être informaticien pour créer des connaissances, les structurer et diffuser par Internet.
Jeunes de Saint-Apollinaire au Mézenc
Parce que la Fête de la science 2010, sur "Bioéthique et biodiversité", avec notamment l'intervention de J-C.Mermet nous a apporté des éléments théoriques indispensables et que le travail botanique avec Giroux et Froment, cette Fête jeune, active et éclatante du fin Gras du Mézenc ont montré comment la patrimonialisation pouvait déboucher sur la vie (cf cette vidéo triomphale comme marche finale de "Rierre et le loup", en fin d'article)... Les sites et blogs ? De puissants outils de patrimonialisation, de liaison théorie/pratique, d'emprise sur le monde et la vie... de "démocratie participative", disions-nous hier soir, au CLD-ValDAC... Villes-Internet banque de données (y compris avec liens sur des comptes-rendus de recherches, fondamentales ou appliquées ?) , réseaux de réseaux ? Le début d'un long travail dans la durée et  la nécessité du temps d'en apprivoiser les arcanes !

NB. L'article sur  le site de Villes-Internet qui "était parti" alors qu'il n'était qu'en mode brouillon est cette fois publié volontairement avec ses liens (ce qui ne veut pas dire qu'il ne reste pas de coquilles. Ne pas hésiter à nous les signaler!)

dimanche 4 septembre 2011

Réseaux d'aujourd'hui

- Au centre, le site municipal et sa complexité avec ses domaines, ses sous-domaines et interférences. Une des premières versions de SPIP non dotée de possibilité de remise à jour. Du très vétuste, un peu bidouillé pour nous, néanmoins, par D.Wojylac, du SIVU des Inforoutes. (Notamment en ce qui concerne la possibilité de faire des liens au  niveau article et non page !)

- Les blogs créés au fur et à mesure des besoins et plus ou moins dédiés à une tâche ou un domaine spécifique.
    - blog 1 : Les Rias.blogspot   créé par Pierre Ménard pour le projet "Media en quête d'identité"
     On s'est posé la question d'y intégrer ou non le nouveau projet Fête de la Science. Mais dans la     mesure où nous ne maitrisons pas les liens en matière de  sommaire, il parait préférable de créer un nouveau  blog pour le projet workshop "Au lieu de se souvenir" (Fête de la Science 2011) (création imminente)
   - blog 2 : Rêverie au travail, le blog de résidence de Jean-Pascal Dubost ou l'écriture se faisant...(Rt liens mutuels avec Poezibao !)
   - blog 3 : Ecritures Numériques, blog de travail sur la nébuleuse et les écritures numériques et l'Ecriture   
                  Numérique d'O.Escriu. Une réflexion sur le  site des Rias, un suivi...
   - blog 4 ; Digues-de-mots, blog d'essai, brouillon de blog en réserve...
   - un wiki  aussi, qui, à ce jour, passé un départ tout feu tout flamme, ne fait plus recette...
(et bien sûr le blog sur lequel nous sommes, De Site en Ville I, organisateur et passeur...)

- Les sites-outils pour nous  et en même temps réservoir-mémoire-références comme Calaméo où nous avons à ce jour, 55 publications numériques, et Daily Motion,  79 vidéos, vidéos-vidéos ou petits enregistrements comme passages obligés pour mettre sur le site municipal... Des murs de vidéos  ou Calaméothèque sympathiques...

- Les sites qui offrent des services temporaires comme celui du Printemps des poètes qui archive toutes les manifestations organisées depuis 2004  (rapport à l'identité numérique des Rias!), comme celui du CNDP qui présente le parcours d'art... ou A vous de lire... Celui du Conseil Général de l'Ardèche  qui publie nos manifestations culturelles, celui du CDRA-ValDAC, avec sa liste des acteurs culturels du territoire, le SYTRA et l'OT du Pays de Vernoux qui annoncent nos évènements, et d'autres que nous découvrons parfois en surfant sur Internet...

- Les sites dont nous participons - celui du SIVU des Inforoutes où nous sommes comme toutes les communes et toutes les Bibliothèques ardéchoises, FORMAVIA très intéressant où nous publions quelques contributions, quand c'est possible et que le temps disponible le permet... Il y a celui de la FOL où nous entrons assez souvent des articles...

Et, bien sûr, celui de Villes-Internet !


Un réseau de sites et blogs enraciné dans le tissu local
 - Les lettres d'information, avec leurs liens, qui accompagnent le point final de chaque  mise à jour hebdomadaire du site. Et, sur le site, des "articles" détournés pour archivage de ces lettres depuis trois ans...


Bref un réseau, sinon une nébuleuse - où on trouve aussi traces de publications d'habitants du village ou du territoire dans de lointaines librairies, parfois même traduites en portugais... Des éléments de cursus, de carrière. Une mémoire reconstruite, un suivi, avec quelques omissions ou erreurs assez rares cependant rapportées à la masse d'informations circulant sur le NET

Il faut aussi, bien sûr, prendre en compte certains sites personnels ou amis (comme celui des Amis du Mézenc,  celui de Sylvette Béraud-Williams, celui d'Ecran Village que nous relayons, de la Universitat Oberta de Catalunya, du Laboratoire Paragraphe, de la BNF... ceux du Lux, de l'ESAD Grenoble-Valence, des  théâtres de Valence ou Privas, de la Péniche Opéra, du Grand Palais, du cipM... et tant d'autres comme clui du Quai Branly pour son oeuvre numérique...)

Dans les sites personnels, le réseau Facebook, des amis et amis d'amis ou  juste un mur d'annonces ouvert à tout public comme celui  qu'O.Escriu  a mis à disposition de notre nébuleuse...

Sont également à mentionner les sites de nos partenaires - R.Raphoz, Château du Pin, S.Camboulive, celui de la galerie Ville ouverte... de l'EAC des Roches...

Il y a les sites services, plus ou moins accessibles, quand ils ne sont pas dédiés et protégés par mots de passe (Pôle-emploi...)...

Chaque venue d'enfant en vacances fait découvrir jeux gratuits et sites de coloriage... Et souvent, suite à une recherche documentaire en Bibliothèque, un site rejoint les favoris comme les Archives ou Educnet ou Poézibao... ou certains sites d'ateliers d'écriture...

Nébuleuse ?   Agrégat de Biens Communs ?  Un noyau plus rapproché et des staellites plus ou moins lointains, consultés en fonction des besoins, des contenus, des goûts mais aussi de l'animation et de la conception même du site  (cf l'intérêt du site de Ville ouverte, pourtant sobre et concis, ceux des Artothèques...)  Tout cela mobile et à géomètrie variable...  Mais une immense richesse à disposition...

Dans cette nébuleuse, préciser des niches d'utilisation, modeler des points d'ancrage, des ponts, des passerelles comme entre chacun et Villes-Internet, site où il va falloir se frayer quelques chemins de travserse ?

vendredi 2 septembre 2011

Article pour charnière

De la nécessité de faire un bilan.

La création du blog De Site en Ville I  a permis de faire le point sur initiatives, article et documents interactifs publiés sur le Site de Villes-Internet par  l'équipe composite de Saint-Apollinaire-de-Rias.  Un article sur notre site  en a livré une première mouture, avec pour objectif d'aller plus loin dans l'analyse de ce qui a été fait, des liens établis entre notre site, nos blogs, wiki, les sites-services que nous utilisons, et le site de Villes-Internet -une nébuleuse composite, analyse aussi des difficultés rencontrées... Les actions récentes, en cours ou projetées  donneront lieu à la rédaction de nouvelles initiatives, inscrites dans un processus continu d'évaluation-régulation.
 
1. Histoire et contexte
Le SIVU des Inforoutes de l’Ardèche, nous avait sollicités l’an passé pour participer au  label Villes Internet 2011.  Ce qui fut fait, grâce à tant d’insistance et à l’attente d’éventuels apports comme effets d’échelles pour les différents réseaux auxquels nous participons, données d’une évaluation externe pour la régulation et le pilotage internes, apports d’informations et d’éléments de formation... 
Un contexte concernant l’usage d’Internet à Saint-Apollinaire et sur le plateau dont nous saisissons cependant, a posteriori, la spécificité :
- un site Internet communal animé, et géré bénévolement par une association culturelle. Une utilisation et une vie du site, donc, intimement liées à cette vie culturelle...
- le poids de préoccupations éducatives et pédagogiques proportionnelles au nombre d’enseignants impliqués, actifs ou retraités, à leur propre niveau de formation universitaire et  surtout à leur vécu commun d’une situation paradoxale : devoir transmettre des contenus et former à des savoir-faire des enfants ou des jeunes qui travailleront et vivront des décennies plus tard dans des conditions qu’on ne peut imaginer, exerceront des professions qui n’existent pas encore ou se seront considérablement modifiées. Quels contenus ? Quelles capacités ? Quelles façons d’apprendre à apprendre ? Le poids donc et l’habitude d’une veille prospective continue... Et des apports qui parfois interrogent...
- la présence d’artistes - poètes ou plasticiens notamment - introduisant des modalités et centres d’intérêts spécifiques, et ce temps particulièrement dense des résidences, accompagné ou suivi par ateliers et/ou rencontres et expositions... Celle de scientifiques - renforçant encore les exigences de rigueur... 
- la conscience précisée qu’avec le numérique on entre dans une ère nouvelle, qui, à l’échelle de l’histoire, n’en est qu’à ses tout premiers balbutiements...
- la conviction municipale et la conviction associative quant à l’importance de l’implication de la population dans toutes ses composantes - population traditionnelle avec son identité forte et revendiquée, ses capacités d’ouverture aussi, ses traditions d’accueil et de résistance - et population nouvelle, souvent très qualifiée et de plus en plus attirée par les réalisations et la vie locale et par ce qui s’en exprime par le site.  Conviction aussi que pour tous - y compris les dits, à tort,  « sans voix » - informations et formation sont nécessaires à l’expression et à l’implication citoyennes... Et, avec la poésie, le théâtre, les arts plastiques, le numérique et la lecture du site en particulier, des avancées spectaculaires en ce domaine.
L'utilisation de deux outils simples pour cela et "bien vus" par la population  : le micro relié à un petit ordinateur portable qui permet de recueillir interviews, chants ou simples propos en tous lieux, là où sont les gens, et le câble éthernet de 100m qui permet de montrer à checun ce qu'est devenu ou peut devenir sa parole (utilisations annoncées dans des initiatives dès 2010, initiatives transversales -toujours valables -"Hors les murs" pour les interventions en extérieur, dans la commune ou ailleurs, y compris dans le TGV  et  pour la proximité enfermée de l'hiver "journal intime d’une bibliothèque", un des aspects évoqués  quand cette bibliothèque/Papi reste le seul lieu de rencontres publiques dans la commune).
Donc une visée où la réflexion de fond - comme sur numérique/numérisé, question toujours d'actualité- et l’intervention directe en bibliothèque/EPN, ou autres lieux, mais essentiellement en « circuits courts », se nourrissent mutuellement, occupant la place qui dans une ville est consacrée à l’indispensable organisation administrative et à la coordination des fonctionnements sectoriels et d’ensemble.  Inconvénients et avantages donc, et spécificité même par rapport à de petites villes du milieu rural. Par exemple ne pas avoir d’école dans la commune mais, intervenir ponctuellement au travers d’expérimentations précises en milieu scolaire dans d’autres communes et souvent à d’autres niveaux...
Une spécificité qui peut expliquer les difficultés d’intégration au réseau des villes tel qu’il est proposé sur le site de Villes-Internet. Nous n’avons pas trouvé de réponses directes aux trois mots-clés que nous avons proposées : arts numériques, écritures numériques, culture numérique...
Il aurait sans doute fallu prendre le temps d’une étude plus fine et collective des contenus d’initiatives de diverses villes pour trouver d’autres mots... d’autant que les lettres d’information de certaines collectivités, auxquelles nous sommes abonnés, comme celle de Brest, s’avèrent très intéressants et en phase avec une bonne part de nos préoccupations. Parfois ce sont des associations qui dans les villes, organisent un concours vidéo, comme à Nantes... Préoccupations et taille localisée ne sont pas toujours liées...
2. Retour sur le chemin parcouru 
Après  la surprise d’un palmarès  auquel nous ne nous attendions pas, le plaisir de la reconnaissance du travail fait et le besoin de cerner les critères d’évaluation utilisés, et aussi de mieux connaître les objectifs de l’association Villes-Internet.
La volonté affirmée par cette dernière, de faire vivre un réseau en développant les liens directs entre les collectivités territoriales nous a paru très intéressante mais à inscrire dans la durée en en construisant progressivement les conditions locales.
La population, si elle a bien accueilli le palmarès, et y a reconnu la valorisation de sa contribution, s’est montrée surtout attachée cette année à un développement local multiforme qu’elle s’approprie chaque jour davantage sans passer nécessairement par un travail sur écran.

Et puis, les gens ont pris à goût à la réception d'une information imagée et régulière, notamment du suivi des travaux, comme ceux  de la station d'épuration...


Par ailleurs la publication, souvent hebdomadaire d'articles et/ou photos des travaux  est attendue. Elle facilite le cas échéant, les nécessaires concertations et permet les négociations. Il semble même qu'un vidéo-montage ait fait le tour de la planète...


Enfin, les élus commencent à communiquer pour le site des relevés de décision  des nombreuses réunions des instances dans lesquelles ils représentent la commune. Une récente  initiative, très  appréciée...
- Alors, où en sommes-nous ? Que ressort-il  de ces quelques mois de travail ?
L’importance de la reconnaissance de ce que nous avons appelé le processus de patrimonialisation, avec la création de savoirs.  Ce qui a été démarche associative depuis 2003 : partir des gens, et pour la population traditionnelle, du patrimoine humain immatériel lié à la forte identité de ce plateau.
Ce que ces gens nous ont apporté ? C’est surtout ce qui ressemble à ces romans familiaux qui fondent, pour Bourdieu, la reproduction sociale : un mélange de faits, de personnages, de récits - entre documentaire et fiction, et surtout de valeurs affirmées et partagées. Un roman supra-familial qui forge l’identité des habitants de ces lieux - et y conforme choix et pratiques, valeurs farouches, détermination et en même temps, passées de premières réticences, ouverture à l’autre, au savoir, au progrés, avec un très fort attachement à l’école publique malgré ses travers, et, notamment, son interdiction de la langue maternelle -le patois - c’est-à-dire l’occitan d’ici, un très fort attachement aux services et réseaux publics en général, qui n’exclut pas le recours à des pratiques de soin ou d’hygiène de vie ancestrales...  Et puis un patrimoine qui vit, élargi par les voyages partagés, une activité   qui tresse sorties, accueil et réalisations collectives.
Nous sommes entrain de faire la synthèse du travail et des utilisations d’outils - site/blogs/sites-services 2010-2011-  et de dessiner les grandes lignes pour 2011-2012.... Un certain nombre de personnes se sont impliquées dans ce travail. Le comité est ouvert. Avis, questions, propositions... sont indispensables. Chacun - quels que soient son âge, sa formation, sa familiarité avec l’Internet, ses avis sur le territoire, la vie de tous les jours et la planète, a son mot à dire - et on peut à tout moment  projeter le site sur grand écran ou mur ou... tronc d’arbre ou...

Ce blog spécifique, centré sur les relations entre notre site et nos blogs d’une part, et de l’autre, le site de Villes-Internet - brouillon intermédiaire - dirait J-P.Dubost - a donc été créé. Il faut l’alimenter et l’utiliser aussi pour nourrir notre espace sur le site de Villes Internet et établir des relations avec d’autres espaces... Un blog passeur qui parait indispensable pour frayer un vaste chemin participatif pour tous dans l’abondance et la complexité des Villes Internet.
Une démarche collective à mettre en oeuvre où chacun peut apporter sa pierre comme pour les cairns du Carrefour des Résistances, en nous envoyant mails, documents joints, liens, bouts de papier ou coups de téléphone ou photo ou CD ou ...
Tout a sa place et sur tout... La richesse du site et ses utilités, c’est vous, les lecteurs qui les faîtes, ce sont tous les participants - y compris ces spectateurs apparemment passifs qui, après, commentent en famille...
Y compris ceux de nos habitants qui vivent dix mois par an au Vietnam  (ou ailleurs).  Un sacré intérêt d’Internet – communiquer toute l’année avec son voisin de l’été... et de tous les âges. N’est-ce pas Inès et Maëlia – deux ans pas encore et demi, et déjà une certaine culture ou une culture certaine de l’écran et de la souris ?
Et puis cette drôle de complémentarité qui s’est établie en rase campagne entre installations plastiques et Internet, voie s’ouvrant vers arts numériques et performances (cf notre projet  Du recueil de mémoire à l'écriture transmedia, projet qui a donné lieu à une initiative, fondatrice et toujours ouverte, et organise le travail sur deux années...
Le site s’est d’emblée situé dans un projet et des projets, une vie locale, avec son identité qu’il a fait connaître - et contribué à développer. Il a joué le rôle de réceptacle et mémoire, moyen d’expression, communication, banque de données, mais aussi de formation, d’ouverture, moteur de recherche et d’action.
Cela ne veut pas dire que chacun se soit mis au clavier - même si beaucoup le font - mais on sait, on aime les projections collectives pour des visites du site sur grand écran - où on se retrouve, où on peut revoir ou réécouter certains qui ont disparu, où on revient sur des manifestations récentes, fait connaissance avec de nouveaux venus, partage les apports de voyages. Et puis la communication par le NET avec enfants et petits-enfants prend de l’importance. Et il y a les services. Et tout cela est gratuit, disponible...
Enfin les interventions en milieu scolaire, ou avec le scolaire, même si on n’est pas présent, c’est un peu une revanche par rapport à la suppression passée d’une école toujours regrettée...
- Alors, qu'est-ce qui a a changé dans les pratiques ces derniers six mois ? Quel  bilan  de la mise en œuvre des initiatives publiées ? Quelles perspectives ?
L'implication dans la patrimonialisation est devenue plus consciente et volontaire - de l’apport de dictons, textes, objets, chansons à la place et au silence qui se font quand, lors d’un repas ou d’une réunion, on sort le micro et déplace le petit ordinateur pour enregistrement sous Audacity. D’ailleurs, qui n’a pas tenu le micro pour que s’enregistre mieux le chant ou le récit du voisin de table ? 
-   pour les anciens la conscience exprimée que même quand ils ne seront plus là ils seront écoutés, ils laisseront quelque chose - d’où le choix, la préparation et le travail de ce qu’ils veulent transmettre,
-   pour les jeunes et les enfants qui, souvent, tiennent le micro ou photographient ou recueillent une petite vidéo, la prise de conscience de la valeur de ce patrimoine immatériel que le numérique matérialise, permet de conserver, transmettre et valoriser. Le site est donc outil et bien commun au service de tous.
Il est aussi, toujours, et sans doute davantage, et de manière de plus en plus lisible, moyen d’ouverture, notamment par son accompagnement des résidences d’artiste. Par delà la mémoire et la référence partagée, il facilite l’entrée, grâce aux problématiques ouvertes, dans des questionnements très contemporains. On pourrait citer Camboulive et l’identité, la communication,  et l’angoisse de chacun devant la vidéo et son bruit de respiration, et, en même temps un approfondissement de la réflexion sur les identités numériques qui dépasse très largement les seuls usages de Facebook ou Twitter...
L’identité et les identités numériques - une grande question émergente lestée ici par la mémoire des faux-papiers des écoliers  juifs dans les classes et par la quête jamais close de sa place  personnelle par chacun des très nombreux enfants de l’assistance, mais aussi par les recherches généalogiques et la trace dans les familles, des pendaisons, envois aux galères ou abjurations.
Recherches généalogiques, toponymie, à côté des locations de gites, visites aux Archives, communiqués des Offices de tourisme. Des utilisations importantes de l’Internet, en hausse et qui pourraient peut-être frayer de véritables échanges entre Villes  Internet, de population à population...
La consultation de Pôle Emploi a, elle, par contre, considérablement baissé. Dès qu’une adresse électronique personnelle est créée, on ne revoit plus les personnes qui avaient fait la démarche de demander  l’aide du PAPI : après création d’une adresse courriel, elles consultent les offres d’emploi chez elles, sur leur téléphone portable
A noter que de nouveaux habitants - permanents ou intermittents achètent ou font construire ici parce que ce qu’ils ont perçu par le site de la vie locale - de ses volets patrimoniaux, culturels et démocratie directe  - leur a donné envie de venir vivre ici ! Le site (et ses blogs...) créateur de plus-value pour l’image de la commune – ou du plateau, les relations, locales et non directement locales.
L’accueil - gagné grâce au site – de constructions à l'architecture contemporaine semble aussi contribuer à ce phénomène. Le site a également cristallisé des réseaux (land-art ou artistes ou amateurs d’art hollandais), étayé par la complémentarité  et les interférences site/expositions qu'il donne à suivre.
Et puis...
Et puis pouvoir mettre un nom, en arrivant,  sur des lieux et des visages jamais vus...
A vous ? Oui je vous connais ! Je vous ai vu sur le site !
Et voir grandir les enfants... et changer leurs pratiques...

Enfin, on pourrait aussi citer le bel et récent exemple de Nanette Fert. Une enseignante retraitée dont les parents ont exercé comme professeurs au Cours Complémentaire de Vernoux pendant et après la seconde guerre mondiale. Elle a trouvé notre site par ce qu’y est présenté un ouvrage ( « Entre silence et oubli » de Sylvette Béraud-William) touchant à son sujet de recherche : « FTP de Vernoux ». Accrochage, contacts par webmaster puis courriels, envois de photos, réunion de quelques uns d’entre nous avec l’Agrevou (association des anciens de Vernoux) pour projection,  identification des jeunes de ces nombreuses photos de classe ; nouveaux envois de Nanette Fert, puis sa venue avec ses frères, son intérêt pour nos publications, un article sur le site, puis l’envoi de ses lexiques familiaux, un mélange personnel de français, de patois, que nous allons transmettre au groupe patois comme ce texte de sa petite fille, écrit - devoir d’école- en trois registres de langage. Belle occasion pour questionner les registres de langue du patois...
Des liens solides, rapides, chaleureux et profonds...
Bref de l’inédit, de la patrimonialisation, le dépassement aussi de pseudo-oppositions comme virtuel/réel  - Nanette, n’a rien de virtuel avec ses investigations linguistiques et culturelles, ses cartes géologiques pour mieux connaître le sous-sol d’ici et l’origine de « Rias » - « anciens/ modernes »... Mais au fait, elle est matheuse de formation. Et n’est-ce pas le calcul qui a permis de découvrir et d’identifier planètes ou éléments avant qu’on ne les « voit » ?
Tout cela s'est construit sur fond d’appui solide pour nous au niveau théorique : l’intervention de Jean-Claude Mermet, sociologue, enseignant-chercheur CNRS, sur la patrimonialisation, à partir d’un PER, dans le cadre de la Fête de la science 2010- Bioéthique et biodiversité -  et son nouvel interview  (sans images) six mois plus tard à la Fête du Fin Gras du Mézenc - botanique, sociologie et territoire de projet... Et un public jeune, dynamique et impliqué, et la génération des enfants de l’AOC...(1)

Donc un enracinement de l’Internet dans la société.  Et le besoin de construire cette nébuleuse avec blogs pour mieux accompagner diversification/appropriation. Site intermédiaire...
Jacqueline Cimaz
 NB. Du contenu donc.  Et la question récurrente : le structurer, le mettre en perspective, l’instrumentaliser - et toujours dans l’urgence. On pourrait par le site de Villes-Internet faire appel à quelques doctorant(e)s  pour exploiter la masse de matériaux accumulés...

1. Le bouquet final de l'article du site de Saint-Apollinaire-de-Rias, le virtuel et la vie, sciences, patrimoine et vie - une vidéo à voir...  (cf aussi les sites des Amis du Mézenc et Mézenc-doc.)