Nébuleuse

Le site municipal de Saint-Apollinaire-de-Rias comprend, comme "domaine" le site de l'Association "Les Rias", laquelle gère la Bibliothèque Municipale et son "espace Public Numérique" (Point Accès Public Internet) -deux autres domaines - et assume, sous responsabilité municipale, la gestion globale du site (délégation par convention).

Divers sites/compagnons de route l'accompagnent : le Sivu des Inforoutes de l'Ardèche, nous hébergeant et portant, les blogs créés, les sites services utilisés, le wiki, et, encore à apprivoiser, le mégasite de Villes-Internet...

Tout cela constitue une nébuleuse difficile à cerner, mais dont la modélisation est d'autant plus indispensable que site d'une toute petite commune, nous n'avons pas la base solide d'assises structurées en services ni le cadre sécurisant d'objectifs quantifiés.

Entre étroitesse des bases et vertigineuse liberté intersidérale... Ou un blog entre béquille et fusée.

Et pour éclairage ou repères, le Galilée du "Et pourtant, elle tourne", Giordano Bruno et la preuve par Mendéléiev...

Pour la bonne compréhension de ce blog dont les messages s'enchainent à partir d'un tableau initial, nous conseillons de le lire en suivant l'ordre chronologique des messages à partir du sommaire.


samedi 15 novembre 2014

Vigilance numérique ou littératie citoyenne...

La réception d'un message de Frédéric Kaplan qui pose un problème crucial pour la richesse et donc la diversité humaine.
La traduction automatique apportée par le Net ? Formidable c'est sûr. Outil de démocratisation, à première vue, oui.

OUI MAIS...

Interroger la technique à partir d'anomalies de traduction que chaque personne au moins bilingue peut constater...
Les robots traducteurs les plus usités étant conçus à partir de pays anglophones, leur technique de découpage et analyse, s'effectue à partir d'une segmentation qui est celle de l'anglais et va donc formater la traduction, par exemple du français en italien, pour reprendre l'exemple de Frédéric Kaplan 
Donc des erreurs, la perte de la richesse qu'apporte la diversité linguistique (1)
L'hégémonie d'une langue ? Comme utopie d'esperanto nouveau ?
Si elle ne s'ajoute, mais remplace des langues auxquelles le formatage subi enlève profondeur et saveur, complexité, le risque civilisationnel parait majeur, préjudiciable au lien social, à l'intelligence individuelle, à la santé mentale de générations...(2)

ALORS ?

Ne pourrait-on imaginer une multiplicité de robots qui puissent prendre en compte les proximités linguistiques et leurs nuances et pointer les ruptures (3)
Tout dépend certes des objectifs, finalités, et, bien sûr, des grands enjeux sous-jacents...
Brain-storming linguistes de multiples pays ou régions/techniciens concepteurs de robots et de leur programmation ?
Et rappeler aussi combien la diversité culturelle est enrichissante pour tous...
Où les notions de " réseautage" et "finage" - réseautage et finage irrigués bien sûr, d'ouverture, d'écoute, de multiréférentialité et de travail collaboratif en ligne, prennent du sens...

CE QUI SUPPOSE 

Vigilance citoyenne, réflexion en sciences & philosophie de l'éducation, écoute et formation des enseignants...

Peut-être aussi deviendrait-il particulièrement urgent de faire une place accrue ou une place tout court au problème de la traduction, en l'abordant par l'angle  le plus complexe, celui de la traduction du poème, qui, par les connotations, renvoie à des problèmes d'identité, de contextuel, d'imaginaire collectif, et aussi de culture transversale à tous ces secteurs et à diverses langues (4)

UN NECESSAIRE DEBAT

aux enjeux linguistiques, politiques et surtout civilisationnels et humains... (5) Une indispensable vigilance citoyenne avec une dimension artistique à laquelle le nouveau thème de la Biennale de Lyon 2015 (Le mot "Moderne", choisi par Thierry Raspail  ou "La vie moderne" du commissaire Ralph Rugoff)  ouvre les portes :

"Pour finir, la seule dimension historique cruciale du « moderne » qui perdure actuellement est certainement, d’après moi, sa capacité à mettre en doute – non pas de s’embourber dans une mise en cause personnelle ou de recourir par défaut à un scepticisme universel systématique, mais bien de contester sans cesse le nouveau « normal », c’est-à-dire de reconsidérer et d’étudier les relations que nous entretenons les uns avec les autres, avec nos images, avec le monde qui nous entoure et les avancées technologiques, notamment. »(6)
Ralph Rugoff, septembre 2014



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1. cf les traductions mensuelles du groupe "patois" et le longues discussions, se référant au vécu, interrogeant le mémoriel et fouillant le sens indéniable de nombre de ces variations locales que n'expliquent pas seulement des questions de transport mais qui paraissent liées à un vécu spécifique, terreau fécond d'une démocratie de proximité...
2. Quand on sait combien les ruptures dans les lignées familiales sont pathogènes pour les multiples générations qui suivent...
3. qui ne se souvient du concept de "faux-ami", utilisé ou fabriqué par maintes générations de professeurs de langue... Un 1er pas pour approche pédagogique des traductions automatisées à partir d'un seul modèle linguistique...
4.cf par exemple, les poètes irlandais...
5.cf l'importance de l'approche artistique où l'oralisation de la langue d'origine est facteur de compréhension d'un texte non traduit littéralement (cf la venue de Brozzoni et son approche de Mahmoud Darwich - le grand poète palestinien, il y a quelques mois, à la salle Louis Nodon de Vernoux)
6. Passage en rouge et italique souligné par nous... Voir le texte intégral... Et suivre les publications de la Biennale. 

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